Plan Logement de Macron: la hantise des professionnels du bâtiment

Emmanuel Macron, élu en mai 2017, a vite compris que la question du logement serait une composante décisive de son quinquennat. Ainsi, il s’est entouré de son ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, et du secrétaire d’État au Logement, Julien Denormandie. Suite à des groupes de travail que l’on devine houleux et intenses, le président a finalement dévoilé son Plan Logement à l’occasion de la visite d’un centre d’accueil pour sans-abris, dans le courant du mois de septembre.

Des avancées significatives

Plusieurs mesures ont alors été annoncées, et ce dans un seul but: mettre fin à cette crise du logement qui n’en fini décidément pas. Du côté des professionnels du milieu, deux projets ont été particulièrement bien accueillis: la réduction des délais d’obtention pour les permis de construire et l’abaissement des exigences au niveau des normes. En effet, Emmanuel Macron a défendu son idée d’une dématérialisation de la procédure d’attribution des permis de construire, qui permettra de réduire considérablement les délais et de faciliter le processus de manière globale. De plus, il compte procéder à un abaissement drastique de la sévérité des normes techniques et environnementales, jugées trop nombreuses et contraignantes, voire parfois incohérentes et inutiles. Cependant, ce n’est que la partie immergée de l’iceberg: beaucoup d’autres mesures de ce Plan Logement inquiètent les professionnels du bâtiment.

Mais un avenir incertain

L’un des autres objectifs du gouvernement Macron est de renflouer les caisses de l’État et de réduire dans le mêmes temps les dépenses. De ce fait, la fiscalité et les aides diverses sont bien entendu dans le viseur, dont cinq grandes mesures portant sur le logement:

  • L’Aide Personnalisée au Logement (APL) a baissé de cinq euros pour tous les allocataires depuis le 1eroctobre 2017.
  • Dès janvier 2018, les zones éligibles à un investissement locatif en loi Pinel seront restreintes.
  • De même pour le Prêt à Taux Zéro (PTZ), les conditions d’éligibilité seront bien moins larges qu’auparavant dès janvier prochain.
  • Les intérêts touchés via un Plan d’Épargne Logement (PEL) ne seront plus exonérés. Ils feront l’objet d’un prélèvement forfaitaire unique d’environ 30% pour des PEL ouverts à partir du 1erjanvier 2018.
  • L’impôt de solidarité sur la fortune devient à partir de janvier 2018 un impôt sur la fortune immobilière dont les contours exacts doivent encore être définis.

La demande et l’offre vont-elle en pâtir? Affaire à suivre.

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